Parlons d’abord de votre livre. Pouvez-vous le résumer en quelques phrases ?

 

 

« Rencontres absurdes avec la mort » est un recueil de nouvelles noires sur le thème de la mort, les bons comme les méchants vont tous y passer, et se paieront le luxe d'une mort absurde ce qui somme toute est plus amusant qu'une mort banale. Le lecteur y rencontrera notamment des fantômes, un tueurs de cons, un neveu cupide, une cougar maladroite, un recycleur de déchets, une geek et même le père Noël !

Quelle a été votre source d’inspiration, l’événement qui vous a poussé à écrire ce livre ?

 

 

J'ai écrit ce livre durant la maladie de ma mère. Hormis sa générosité, sa grande qualité était l'humour. Je suis partie du principe que l'humour nous aiderait à accepter l'absurdité de son départ, aborder le sujet de sa mort de façon détournée au travers de ces textes. Le recueil finit sur une nouvelle où le narrateur rencontre la mort en personne, celle-ci se charge de lui rappeler le sens de la vie…

Une bonne raison de lire votre livre ?
 

 

Le ton humoristique choisi pour aborder un thème sombre, et une galerie de personnages très divers qui pourraient être vos voisins, amis, proches, se retrouvant dans des situations atypiques…

Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition ? Avez-vous déjà publié par ailleurs chez un éditeur ?

Comme beaucoup j'ai choisi l'auto-édition pour la liberté. Être libre de choisir sa couverture, sa quatrième de couverture, d'être maître de sa communication, de la fixation du prix de son ouvrage : autant d'étapes où un éditeur peut être une entrave.

J'ai été publiée par deux éditeurs différents par le passé, et suis revenue à l'auto-édition pour ce livre auquel je tiens particulièrement en raison de sa genèse et dont je souhaite conserver les droits d'auteur.

Parlons de vous : depuis quand écrivez-vous ? Comment vous est venue l’envie d’écrire ?

Ma première véritable histoire date du temps où j'étais collégienne, une nouvelle de science-fiction dont mon grand-père m'a dit à l'époque, tu tiens quelque chose, continue. On ne disait pas non à mon grand-père, alors j'ai continué.

J'ai toujours eu une imagination envahissante doublée d'un penchant dévastateur pour le bavardage, et donc rédiger des histoires, des poèmes, ou des textes, m'ont permis de canaliser cette énergie. De plus, le fait de grandir au milieu des livres et dans l'odeur de l'encre d'imprimerie m'ont donné une furieuse envie de non seulement écrire mais aussi d'être publiée.

Avez-vous des rituels d’écriture ? Comment cherchez-vous l’inspiration pour vos livres ?

J'écris le plus souvent le soir, sur mon portable, le casque audio sur les oreilles, la musique pour m'isoler et me concentrer sur ce que j'écris, voire m'inspirer certaines ambiances.

Un fait divers, une simple répartie lancée dans la vie réelle peut être le déclencheur d'une histoire, tout comme une rencontre, un sentiment que l'on porte en soi à un moment précis, une image marquante, une musique...

Quels sont vos auteurs favoris, ceux qui vous inspirent ou que vous considérez comme vos modèles ?

 

Les nouvelles d'Éric-Emmanuel Schmitt, Jeff Lindsay pour son « Dexter » ( bien meilleur que la série télé…), Jack London ( et en particulier le magnifique Martin Eden), Stephen King, Maupassant...

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui rêve d’écrire un livre mais n’a jamais osé se lancer ?

Juste faites-le ! Il faut écrire si l'envie est là, sans se projeter sur la suite comme une éventuelle publication et d'éventuels lecteurs, juste poser des mots les uns derrière les autres pour raconter une histoire. Un livre est une succession d'étapes, certains livres mûrissent des années dans la tête des auteurs avant d'en accoucher à l'écrit, d'autres surgissent brutalement sans prévenir, bref, il n'y a que le premier mot qui coûte...